Déplacement en Bosnie-Herzégovine et en Moldavie

Je me suis rendue en Bosnie-Herzégovine et en Moldavie du 6 au 8 mars 2023 avec Laurence BOONE, Secrétaire d’État chargée de l’Europe.

 

Ce déplacement a été l’occasion d’échanger à Sarajevo avec des jeunes, des représentants de la société civile, des militantes des droits de l’homme. Nous avons beaucoup évoqué les valeurs que nous avons en commun et la nécessité de poursuivre le combat pour les droits fondamentaux, la démocratie et l’état de droit, partout en Europe.

Benjamina KARIC, maire de Sarajevo, nous a fait découvrir cette ville magnifique. L’occasion aussi de rencontrer des parlementaires et de rappeler tout notre soutien au processus d’adhésion de la Bosnie-Herzégovine à notre Union.

 

Après un point sur les questions de sécurité avec le commandant de l’Opération EUFOR-Althéa, notre déplacement en Bosnie-Herzégovine s’est terminé par un hommage aux soldats français tombés à Sarajevo.


En effet, la Bosnie-Herzégovine, est issue de l'éclatement de la Yougoslavie et a notamment été marquée par une guerre civile entre 1992 et 1995. Les accords de Dayton ont mis fin à cette guerre interethnique et garantissent aujourd'hui la paix. Le système politique qui a été conçu pour n’être que temporaire, se fonde sur une tutelle internationale. Il semble aujourd’hui atteindre ses limites en raison de la persistance des divisions. Des réformes sont nécessaires, particulièrement dans la perspective de rejoindre l’UE. La paix et le respect des accords sont garantis par la force de l’Union européenne Althea (EUFOR Althea).

Pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, nous nous sommes rendues en Moldavie. Huit femmes ministres des affaires européennes et des affaires étrangères se sont retrouvées autour de la Présidente de la République de Moldavie pour marquer leur soutien, et préparer la prochaine réunion de la Communauté politique européenne qui se tiendra début juin à Chisinau.

 

La Présidente de la Moldavie et son Gouvernement sont tournés vers l’Occident et sont particulièrement courageux. La Moldavie est confrontée à deux défis majeurs : d'une part, les conséquences de la guerre en Ukraine. La Moldavie qui, compte 2,6 millions d’habitants, accueille 100 000 réfugiés ukrainiens ; d’autre part, la poursuite des réformes nécessaires qui s'inscrivent dans la perspective d'une adhésion à l’Union européenne.

La Présidente de la Moldavie et son Gouvernement sont tournés vers l’Occident et sont particulièrement courageux. La Moldavie est confrontée à deux défis majeurs : d'une part, les conséquences de la guerre en Ukraine. La Moldavie qui, compte 2,6 millions d’habitants, accueille 100 000 réfugiés ukrainiens ; d’autre part, la poursuite des réformes nécessaires qui s'inscrivent dans la perspective d'une adhésion à l’Union européenne.

 

La Moldavie est marquée par la persistance d’un conflit non résolu dans la région de Transnistrie, située à l’est du pays et majoritairement peuplée de russophones. Cette région a tenté de faire sécession du reste du pays en 1990 et s'est autoproclamée indépendante en 1992, après un conflit violent. Les combats ont pris fin en 1992, mais aujourd'hui encore, un bataillon de l'armée russe y est stationné, en violation du droit international. Ce dernier point est particulièrement sensible dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, pays limitrophe avec la Moldavie.


Je retiens notamment de ce déplacement un grand besoin d’Europe mais aussi un besoin de France : 30 % des Moldaves apprennent le français à un moment ou un autre de leur scolarité et, huit établissements scolaires bilingues sont proposés. Il est même possible de suivre les études universitaires (droit, médecine…)  en français !