Adoption d’une résolution pour donner suite aux propositions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

Au nom du groupe Renaissance, j’étais responsable de la résolution sur l’avenir de l’Europe examinée par l’Assemblée nationale.


Sur la proposition de mes collègues Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires étrangères, et Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires européennes, dans lesquelles je siège en tant que députée, les parlementaires ont étudié cette résolution qui tire les conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.


Au cours du débat, nous avons vu les extrêmes se rejoindre : démagogues de LFI et du RN se sont unis pour proclamer leur détestation de l’Europe et nier tout ce qu’elle nous apporte au quotidien.


L’ADN de notre majorité, c’est l’Europe. Une Europe souveraine et forte, qui protège ses citoyens et assure la cohésion des européens. Cet engagement européen, il est incarné par le Président de la République qui assume depuis 2017 une ambition réformatrice pour l’Europe.


C’est bien parce que nous portons une ambition réformatrice que nous sommes favorables à la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Pour la première fois et avec une ampleur jamais vue, la parole a été donnée aux citoyens européens sur tous les aspects de l’avenir de notre Europe, sur les politiques qu’elle mène comme sur ses institutions.


Je suis fière d’appartenir à une majorité clairement pro-européenne et de soutenir le Président de la République qui a prononcé le discours de la Sorbonne et qui a assumé un rôle déterminant dans cette conférence citoyenne. Il est venu au siège du Parlement européen à Strasbourg pour lancer la conférence le 9 mai 2021, puis la clôturer le 9 mai 2022 dans le cadre de la présidence française de l’UE.


Il revient aux parlementaires d’assurer que la parole exprimée dans le bilan de cette conférence soit respectée. C’est le sens de cette résolution européenne dont les conclusions dévoilent l’attachement des Européens à l’Europe, mais également des aspirations fortes. Une aspiration à donner une direction claire pour l'Union : une Europe proche et réactive avec des politiques concrètes pour répondre aux défis. Une aspiration à réformer les institutions pour doter l’Europe des moyens démocratiques d’agir.


Les 49 propositions et 300 mesures issues de cette conférence expriment clairement l'appel des citoyens européens au changement. Cette mobilisation sans précédent doit guider nos actions pour y donner suite.


Les conclusions de la conférence sont claires : plus d’ambition sur l’écologie, une Europe plus démocratique avec des mécanismes participatifs et une réforme de nos institutions.


Cette conférence démontre l’attachement viscéral des citoyens à notre Europe, faisant mentir les populistes qui, aux Pays-Bas, en Hongrie, en France, veulent détruire notre Europe. Leur véritable projet n’a pas changé : une Europe des nationalismes qui sacrifierait notre cohésion et notre puissance. Nos concitoyens sont bien plus ambitieux que les eurosceptiques et les partisans du statu quo. Nous devons les écouter car l’avenir de l’Europe en dépend.


C'est dans cet esprit que nous devons aborder les prochaines élections européennes où l’avenir de l’Europe se joue face aux démagogues et aux populistes qui se coalisent comme nous le verrons durant l’examen de ce texte. Notre responsabilité est d’encourager la participation de nos concitoyens et faire vivre la démocratie européenne.


Nous sommes à un moment décisif pour l’avenir de notre continent, où les enjeux sont critiques. L’Europe ne survivra pas sans changer. Une Europe immobile est vouée à la dislocation, emportée par le chaos populiste. C’est parce que nous refusons sa destruction dans un monde instable que nous voulons faire de l’Europe une puissance qui assume sa souveraineté. C’est parce que nous sommes déterminés à mettre en œuvre les propositions des citoyens pour réformer notre Europe que cette résolution est nécessaire.


Notre avenir dépend de notre capacité à agir ensemble pour façonner une Europe puissante et efficace, une Europe qui rayonne et qui inspire à travers le monde.

En savoir plus sur les propositions de résolution européenne :

Les propositions de résolution européenne (ou « PPRE ») occupent une place essentielle dans le dialogue entre l’Assemblée nationale et les institutions européennes. La commission des Affaires européennes joue un rôle central dans la mise en œuvre de cette procédure prévue à l’article 88-4 de la Constitution.