Débat sur BFM Alsace pour défendre les instituts Goethe et le bilinguisme en Alsace

Le Monde publie la tribune que j’ai signée avec Nils Schmid, co-président du bureau de l’Assemblée parlementaire franco-allemande. Cette prise de parole des deux co-présidents de l’APFA est inédite et forte au regard de l’enjeu : à nos yeux, en diffusant la langue et la culture allemande en France, les instituts Goethe mènent un travail d’intérêt européen.

« Les 158 instituts Goethe établis partout dans le monde ont pris, pour diffuser la langue allemande, le nom de Johann Wolfgang von Goethe, le plus célèbre auteur de langue allemande. La fermeture de trois de ces instituts en France, dont un à Strasbourg, où Goethe lui-même a étudié, est une décision à rebours de l’histoire et de la vocation de ces instituts culturels allemands. Goethe était passionné de la France, il a inventé l’échange culturel franco-allemand avant l’heure en étudiant en France, et en faisant connaître en Allemagne les chefs-d’œuvre de la littérature française.

 

L’héritage de Goethe, qui se perpétue par les instituts qui prennent son nom, a un sens particulier entre la France et l’Allemagne. Fermer un institut Goethe en France n’est pas neutre, c’est un symbole que nous regrettons profondément.

 

L’amitié franco-allemande se construit chaque jour, par l’échange culturel et l’apprentissage de la langue. Des réunions de ministres ou de parlementaires sont essentielles, mais c’est par les citoyens français et allemands que cette relation se forge et s’enracine profondément. C’est en connaissant mieux la culture de notre voisin et en parlant sa langue que nous pouvons durablement coopérer ensemble et poursuivre la période de paix, de prospérité et d’amitié qui nous lie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. L’époque que nous vivons était inconcevable pendant des siècles. Qui pouvait imaginer en 1870, en 1918 ou en 1945 que des instituts de diffusion de la culture et de la langue allemande pourraient exister en France ?

 

L’histoire qui lie la France et l’Allemagne est singulière, douloureuse, mais aussi lumineuse. Nous savons que chaque jour il faut renforcer la relation franco-allemande car sa détérioration signerait la fin du projet européen. La fermeture de plusieurs instituts Goethe en France n’est pas seulement une erreur historique, c’est prendre le risque d’oublier que les citoyens, que la langue et la culture sont les bases de notre amitié. »


Lisez la suite de la tribune sur le site du journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/17/en-diffusant-la-langue-et-la-culture-allemande-en-france-les-instituts-goethe-menent-un-travail-d-interet-europeen_6194989_3232.html