Les élèves de 4e bilingue du collège Molière à Colmar sont restés sans professeur d’allemand pendant six mois. En tant qu’élue engagée en faveur du bilinguisme, je me suis proposée, fin avril, d’assurer personnellement deux heures de conversation allemande chaque semaine.

Cette pénurie d’enseignants est particulièrement préoccupante dans une région transfrontalière comme l’Alsace, d’autant plus que les déclarations au plus haut niveau de l’État vont dans le sens d’un renforcement de l’apprentissage de l’allemand.

Une solution a finalement été trouvée par le rectorat : deux professeurs assurent désormais le remplacement. Mais le problème reste entier : en 2024, 54,5 % des postes ouverts au CAPES d’allemand sont restés vacants au niveau national.

Des pistes concrètes existent pour pallier ce manque : recrutement d'étudiants allemands ayant terminé leurs études en tant qu’assistants de langue, création d’un service civique franco-allemand en partenariat avec l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse), ou encore instauration d’un bonus aux examens pour les élèves choisissant l’allemand.

De nombreuses bonnes volontés se sont proposées pour assurer les cours : un grand merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés !

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