Emmanuel Macron : « La tragédie des incorporés de force doit être reconnue et enseignée »

Il y a 80 ans, le 23 novembre 1944, la 2e division blindée du général Leclerc entrait dans Strasbourg. À l’occasion de ce 80ᵉ anniversaire de la libération de Strasbourg, le Président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage aux « incorporés de force », ces Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l’armée allemande sous le régime nazi. Répondant à notre mobilisation, aux côtés des parlementaires, des associations et élus locaux, le Président de la République a insisté sur la nécessité de reconnaître cette tragédie spécifique de l’annexion de fait et d’en assurer la transmission aux générations futures. Il s’agit là d’une avancée significative.

Au Palais universitaire de Strasbourg, il a rappelé le courage des résistants et des soldats qui ont permis la libération de l’Alsace. Il a également mis en lumière la singularité de l’histoire de notre région pendant la Seconde Guerre mondiale, marquée par l’incorporation forcée, ce crime de guerre tragique qui a conduit des dizaines de milliers d’alsaciens à la mort sur le front de l’Est.

Emmanuel Macron a poursuivi son déplacement en Alsace par une visite au Struthof, le seul camp de concentration installé sur le territoire français après l’annexion de fait. Ce lieu chargé d’histoire rappelle les souffrances infligées aux prisonniers venus de toute l’Europe, notamment la tragédie des juifs d’Europe qui ont péri dans ce camp. C’est un lieu de mémoire et un symbole qui nous rappelle particulièrement en Alsace l’importance du devoir de mémoire.

À travers cette journée, le chef de l’État a affirmé sa volonté de maintenir vivant le souvenir de ces tragédies afin de garantir qu’elles ne soient jamais oubliées.

Le 2 février prochain, nous célébrerons les 80 ans de la Libération de Colmar après les combats de la poche de Colmar. Le Président Macron m’a annoncé qu’il ferait le déplacement pour célébrer la libération de notre ville dans un moment solennel et mémoriel.